D’origine tchadienne , je suis tombée profondément amoureuse de mon pays dès mon plus jeune âge , et en particulier du dar - barra , qui signifie « la terre à l'extérieur» en Dazaga, ma langue maternelle .

Difficile de décrire ma patrie avec des mots ... C’est comme nulle part ailleurs : magnifique, d’une beauté incroyable et complètement irrésistible. Les cieux expansifs sont comme une canopée au - dessus des chaînes de montagnes majestueuses. Les plaines infinie s, qui abritent les troupeaux d'éléphants, le s meutes de lions et les hordes de girafes ; des créatures intelligentes en liberté , que le monde occidental ne connaît qu'en captivité. Le goût de la poussière de l’Harmattan sur la langue, les murmures du vent se déplaçant dans les hautes herbes de la savane , les caresses des rayons de soleil dorés du Sahara sur la peau , le parfum addictif de la première pluie de l‘année , qui apparaît comme une renaissance saisonnière après des mois de sécheresse ... Vivre dans les terres nomades du Tchad est une expérience sensorielle pour laquel le nos 5 sens ne suffisent guère . C’est comme si cette nature sauvage faisait naître en nous de nouvelles sensations et réveillait notre être profond.

Parmi toutes ces richesses se trouve le Chébé , un vrai trésor de la nature. Découverte il y a des milliers d'années par mes ancêtres, cette graine miracle , née au Tchad, est traditionnellement réduite en poudre et utilisée dans des rituels de soin capillaire pour faire pousser les cheveux , atteignant des longueurs légendaires qui frôlent parfois le sol ; un phénomène d’une extrême rare té pour les cheveux texturés . Pour moi, le rituel du Chébé est un vrai héritage , un secret de beauté tchadien avec lequel j’ai grandi et qui m’a été transmis par les femmes de ma famille.